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Adil Rami : « Ça va tourner, je ne m'inquiète pas... »

La Voix du Nord

LOSC - «On doit gagner en maturité», reconnaît Rami.

Méthode Coué ou réelle assurance ?

Peut-être les joueurs lillois ont-ils récemment assisté à la projection du film de Philippe Lioret Je vais bien, ne t'en fais pas... ? Toujours est-il qu'hier, à Luchin, lors de la reprise après leur cinquième défaite de la saison (contre huit au total la saison passée...), à Montpellier (0-2), les Lillois ont semblé étrangement sereins. La volonté, sans doute, de dédramatiser ce nouveau coup d'arrêt et une bien maussade 14e place en L1.

Ce n'est pas faute de les avoir poussés à s'inquiéter, pourtant. Exemple avec Adil Rami, monté placidement au front : « Ce qu'il nous faut, c'est enchaîner les victoires. On n'a pas su le faire jusqu'ici, alors j'espère qu'on va en tirer une bonne leçon. On crée du jeu depuis le début de saison, mais on perd. S'il faut savoir moins bien jouer pour gagner... » Ce discours de rigueur, ce n'est pas la première fois qu'il germe dans la bouche des joueurs.

« Ce n'est pas dramatique »

Mais, pour le moment, on ne voit pas venir grand-chose côté efficacité. Dimanche soir, à défaut de gagner, Lille aurait pu se contenter d'un point.

Il n'a pas su le faire « On doit gagner en maturité, reconnaît Rami, mais je parle de tout le groupe. Collectivement, on arrive à faire des choses... Ça va tourner, je ne m'inquiète pas. Je reste confiant, je sais qu'on n'est pas à notre place. » Pourtant, ce matin, Lille est loin des grosses écuries (Lyon, Bordeaux, Marseille) ou des équipes qui ne se posent pas de questions (Auxerre, Montpellier ou VA). Valenciennes (6e), justement, c'est le prochain écueil, samedi au Stadium : un derby pour se relancer ou voir se faner certaines ambitions. « On est frustrés, on est déçus, et heureusement, estime Mickaël Landreau. Maintenant, c'est tellement serré que ce n'est pas dramatique non plus. » À Lille, on est visiblement persuadé de rebondir. Mais quand au juste ? « Si on continue comme ça, oui on va dans le mur, mais ce ne sera pas le cas, prévient Rami. Là, on est un peu dans le pétrin, mais on ne va pas dominer vingt matchs et en perdre vingt. Ce n'est pas possible. Et si on est dans les "cinq" à la fin, on pourra savourer parce qu'on se souviendra avoir galéré... » •